La recherche des données est une fonctionnalité centrale des systèmes d'information. Les SIG ajoutent la dimension spatiale à ces possibilités, c'est à dire la capacité de rechercher des informations sur des critères géographiques, utilisant la position (respectivement à des références géographiques ou à d'autres couches), des relations géométriques ou des mesures dans l'espace.
La recherche d'informations peut, dans une première approche simple, concerner seulement les attributs des données spatiales. On se retrouve alors dans le cadre des requêtes classiques des bases de données.
QGIS offre la possibilité de réaliser ce type de recherches de plusieurs manières : par formulaire dans la table des attributs, pour trouver ou filtrer rapidement des informations, ou par expressions, qui peuvent être plus complexes. (Nous avons déjà croisé le générateur d'expressions lors des calculs de nouveaux champs).
Lorsque l'on connait la valeur attributaire recherchée, par exemple le nom d'un élément de la couche, on peut assez simplement utiliser la possibilité de filtrer directement l'affichage de la table attributaire, en utilisant l'outil de filtrage simple. Le formulaire de filtrage rapide propose, de plus, l'auto-complétion des critères de recherche, basée sur le contenu réel du champ dans la couche active, ce qui facilite leur saisie.
Les boutons du bas de la fenêtre servent à préciser l'action à réaliser sur les entités résultat du filtre : clignotement, zoom, sélection (ajout / suppression à la sélection en cours), filtrage (sélection au niveau de la source de données).
Il est aussi possible d'utiliser la fonction de sélection par expression :
Pour réaliser cette recherche, on peut utiliser le même outil de filtrage, mais avec un critère sous la forme d'une courte expression.
La prise en compte de critères spatiaux permet de croiser des données spatiales entre elles en utilisant des relations liées à la géographie. Ces relations sont définies par un modèle de référence, qui est utilisé par la plupart des logiciels de SIG, le DE-9IM (Dimensionnally Extended Nine Intersection Model) de Clementini et Di Felice (cf. le document de J-C Proteau pour plus de détails, en français).
Les relations spatiales (dites "topologiques") qui en découlent sont les suivantes, avec un vocabulaire bien défini mais qui peut porter à confusion pour les débutants :
Source : ENTE-Aix, ENSG.
La politique d'aménagement du territoire essaye de développer des équipements publics de manière équilibrée. En rapport avec la volonté pédagogique et de santé publique d'apprendre à nager à tous les jeunes enfants, l'État a cherché à optimiser la présence de piscines publiques sur le territoire, accessibles par les écoles et selon le niveau d'organisation territoriale des intercommunalités (EPCI).
Pour ce faire, des recherches d'informations géographiques basées sur des requêtes spatiales sont faciles à mettre en œuvre avec QGIS.
Si l'on veut ajouter un critère de distance à ces opérateurs topologiques, à ces requêtes spatiales, il faut passer par un intermédiaire : la création de nouvelles entités spatiales étendues selon un paramètre de distance, les zones tampon (ou buffers en anglais, que l'on a croisé dans les exemples de traitements SIG au début du présent chapitre).
Pour poursuivre notre exemple de l'interrogation sur l'accessibilité des élèves aux piscines, nous allons, cette fois, utiliser non pas la couche de points des écoles, mais un nouvelle couche correspondant aux surfaces se situant à moins de 10km d'une piscine, pour pouvoir ensuite croiser avec la couche des écoles.